Mais quelle drôle de période !
Le nouveau monde que l’on nous a promis vacille !
la France de mon adolescence c’était Coluche et le luron qui se mariaient pour de faux et la foule qui les accompagnait dans les rues de Paris ! maintenant on casse la gueule aux homos !
La France de mon adolescence c’était les boat people que l’on accueillait avec le soutien des artistes, des politiques, des journalistes ! maintenant un bateau de quelques dizaines de réfugiés est devenu persona non grata !
La France de mon adolescence c’est Coluche qui ne se résigne pas et qui crée les restos du cœur ! maintenant les gens meurent dans la rue dans l’indifférence !
La France de mon adolescence c’est la croyance dans la république et le socle d’une vie en communauté autour des valeurs de notre pays ! maintenant on se photographie avec le Président en faisant un doigt d’honneur !
La France de mon adolescence c’est l’acceptation des différences, le dialogue, la compréhension ! maintenant c’est le rejet de toutes les différences, la haine de tout ce qui n’est plus conforme !
La France de mon adolescence ce sont des débats politiques de fond, des émissions culturelles, une identité française qui transpirait ! maintenant c’est la téléréalité, l’information instantanée, les jugements à l’emporte pièce !
La France de mon adolescence c’était le respect des institutions, de la police, de la justice, de l’éducation ! C’était des décideurs qui réfléchissaient avant d’agir ! maintenant c’est l’action immédiate, la communication, l’agitation !
La perte du sens commun qui ne profite à personne et qui plonge le pays dans la résignation
Une résignation qui nous fait accepter en France des choses que nous n’aurions jamais accepté il y a quelques dizaines d’années, qui enferme chacun dans l’individualisme et contribue à nos divisions.
Une lente mais inexorable orientation qui contribue sournoisement à se dire que la dictature sera préférable à la démocratie.
Des fondements de réflexions erronés par l’agitation qui pousse à croire dans des solutions rapides, expéditives, sans avenir.
Un contexte qui au lieu de responsabiliser nos dirigeants les poussent à une fuite en avant de communication, d’agitation et de réformes contraires à l’esprit de notre pays.
La nature a horreur du vide, la France n’a pas disparu, elle se tait, la colère grandie et la colère comme le dicton le dit n’est jamais bonne conseillère.
Le nouveau monde n’a pas remplacé l’ancien, en France pour tenir notre rang de grande nation tout est à réapprendre, tout est à refonder.