Extraits de l’article de Médiapart « A Béziers, Robert Ménard aux marges de la légalité » (16/09/2015) mes contributions

extraits de l’article de Médiapart (interventions de Brice Blazy, conseiller municipal d’opposition à Béziers)
Pour ses opposants, le maire de Béziers est habile. « Il lance des polémiques, mais lorsque c’est très médiatique, il fait en sorte de respecter la loi. Par exemple, il n’a pas expulsé les Syriens, il a fait une mise en scène d’expulsion », explique Brice Blazy, élu divers droite qui a lâché le maire en octobre 2014.
« Si l’État ne joue pas son rôle, Ménard se propagera comme un virus »
De son côté, l’élu divers droite Brice Blazy dénonce le « calcul politique de la gauche et de Hollande, qui font monter l’extrême droite. Ici, l’État a adopté une stratégie consistant à éviter de faire de Ménard une victime. Mais le feu que gauche et droite ont propagé, on ne pourra plus l’éteindre ». C’est ce qu’il a expliqué au sous-préfet, avec qui il s’est entretenu le 1er septembre. « L’État doit attaquer les délibérations, la gestion locale techniquement, épingler les irrégularités, ajoute-t-il. Il n’y a pas de raison que l’extrême droite ait un traitement de faveur sur le contrôle de légalité. »
Brice Blazy affirme avoir relevé « une dizaine de points précis illégaux », parmi lesquels « le non-respect de la procédure dans le recrutement du chef de la police municipale, la modification des horaires des employés de manière unilatérale par le maire, l’indemnisation de deux conseillers municipaux qui ne sont pas français – dossier en cours devant le tribunal administratif ». L’objectif, selon lui : « montrer que l’extrême droite n’est pas compétente. Si Robert Ménard est épinglé sur sa gestion locale, il fera moins le beau sur les plateaux télés : quand on ne respecte la loi, c’est compliqué d’aller donner des leçons. Pour l’instant, il crée des polémiques pour dérouler sa propagande dans les médias ».
En revanche, « l’État ne doit pas intervenir dans les polémiques, c’est à la classe politique de réagir, sauf si le maire l’attaque », estime-t-il. L’élu divers droite résume le sentiment général des opposants de Ménard : « On a beaucoup de mal à le combattre. Il a la tribune médiatique, alors si l’État ne joue pas son rôle et les politiques non plus, il se propagera comme un virus. »

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